INFORMATIONS BIBLIOGRAPHIQUES ET ACTUALITÉS DE LA MAÇONNERIE ANGLAISE

2010

Masonic Etiquette Today de Graham Redman

Cet auteur de grande qualité et fin connaisseur de la question rappelle, par exemple, que la Grande Loge s’occupe de l’élégance des Frères. (Cf. le compte-rendu donné dans la RL Liber Latomorum le 27 octobre 2009).

The Square

Cette revue donne des comptes-rendus d’ouvrages intéressants : Tracing Boards of the Three Degrees in Craft Freemasonry Explained par Julian Rees (june 2011, p. 50, The Royal Arch Journey par le Revd Neville Barker Cryer et Masonic Etiquette Today par Graham Redman. Elle montre l’intérêt des maçons anglais pour la Maçonnerie américaine (implantation de nouveaux grades, relations diplomatiques relatives à Prince Hall) et l’intérêt pour la Maçonnerie française (compte-rendu d’une visite du Grand maître du Grand Orient de France pour le 110ème anniversaire de la Loge Hiram).

The Open Door

Livre sur la Franc-Maçonnerie féminine en Angleterre (cf. compte-rendu donné pour la RL Liber Latomorum le 30 septembre 2008).

Ars Quatuor Coronatorum n° 120

Deux articles en rapport avec la conférence de ce soir :

  • Yasha Beresiner s’interroge sur la réalité de la pratique du grade de l’Arc Royal par les «Antiens» durant les 20 premières années de leur existence, grade que Laurence Dermott présentait comme l’élément essentiel de la nouvelle Grande Loge. Or, on sait que le premier Chapitre de l’Arc Royal fut une création des «Moderns» en 1766 ;
  • le parcours de Thomas Howward montre aussi qu’il n’y avait pas de frontières bien précises entre les diverses Grandes Loges. Thomas Howward, 3è comte d’Effingham, fut initié en 1775 et Vénérable Maître l’année suivante. 4 ans après son initiation, il fut mêlé à l’affaire de la Grande Loge d’York et de la Grand Lodge of England South of the River Trent de William Preston, en 1779, dont il refusa la Grande Maîtrise, pour devenir pro Grand Maître de la Grande Loge des «Modernes» dès 1782. C’est lui, qui en juin 1784, délivra à Prince Hall (maçonnerie noire américaine) une patente officielle pour la Loge numéro 459 de la dite Grande Loge.

The Square, march 2010 et june 2010

Cette revue de vulgarisation est d’une excellente qualité intellectuelle.

D’abord par ces auteurs, tels Yasha Beresiner, Graham Redman, Andrew Prescott, John Wade, actuel VM des Quatuor Coronati, John Accaster, etc.

Ensuite par le contenu et la variété des articles :

  • une version résumée de la conférence prestonnienne de 2009 par son auteur lui-même ;
  • la rubrique de la Quatuor Coronati Lodge, n° 2076 (un article de Jim Daniel sur la 1ère loge de recherche au monde en 1856 – n° juin 2010) ;
  • un article de l’association de Manchester pour la recherche maçonnique ;
  • le rôle des officiers de la Grande Loge chargés de l’information ou de la communication ;
  • le rôle du Passé Maître (juin 2010)
  • la conférence internationale de Chevaliers Templiers (Knights Templar) ;
  • le scoutisme et la franc-maçonnerie à travers la fondation d’une loge de maître maçon de la Marque en 1907 (mars) et un parallèle entre le scoutisme et la franc-maçonnerie (juin 2010) ;
  • l’intérêt que les anglais portent à la Maçonnerie américaine, intérêt aiguisé bien sûr par la publication du livre de Dan Brown Le Symbole perdu. 2 articles sont consacrés à ce sujet dans le n° mars 2010, l’un pour dire que Dan Brown donne une image plutôt positive des francs-maçons et de la franc-maçonnerie et l’autre pour présenter le véritable symbolisme du siège du «Temple» de la juridiction Sud du Suprême Conseil du Rite Ecossais à Washington, premier Suprême Conseil du monde. Et sur le même centre d’intérêt américain, un autre article est consacré au 1er livre maçonnique publié au Etats-Unis, Les Constitutions de 1723 éditées à Philadelphie en 1734 par Benjamin Franklin (1706-1790).
  • l’exposition « Les francs-maçons et la société royale » à Londres puisqu’on fête cette année le 350ème anniversaire de la fondation la Royal Society (1660) où l’on retrouve Benjamin Franklin récompensé par la Société royale en 1753 tout comme Jean-Théophile Desaguliers.
  • un article sur le premier texte anti-maçonnique connu de 1698 (Yasha Beresiner) ;
  • un autre d’Andrew Prescott sur la fameuse journée du 24 juin 1717. Est-elle vraiment le jour de naissance de la première Grande Loge du monde ?

Bref, il est facile de mesurer l’écart et même le grand écart qui sépare la presse maçonnique anglaise destinée au grand public de la presse maçonnique française du même genre qui en reste encore, il faut bien le dire, à des articles de style «journalistique» au sens actuel du terme.

Or cet objectif de recherche de la qualité intellectuelle est un véritable défi et sans doute le véritable défi non seulement pour les publications maçonniques mais pour toute la Franc-maçonnerie française d’aujourd’hui.

The Square, Septembre 2010

Notons 2 articles, un sur une loge américaine pratiquant aussi bien la tradition des «Modernes» que celle des «Anciens» et un autre sur Antony Sayer, 1er de tous les Grands Maîtres Maçons du monde.